Ronald Plasticien
Ma pratique artistique se déploie sur deux axes principaux :
La peinture et le graphisme coloré, qui me permettent de jouer avec la matérialité et la symbolique des formes. La vidéo live, un médium immersif qui interroge directement les flux visuels de notre époque.
Mon point de départ est l’univers multimédia, les réseaux sociaux et les médias mainstream, dont l’influence s’est amplifiée avec le développement technologique et la propagation exponentielle des contenus. Ces dynamiques soulèvent de nombreuses questions, notamment celle du copyright et de son obsolescence face à la multiplicité des supports et des copies. Réflexion sur le Copyright et la Propriété
Les plateformes de diffusion ont rendu caduque la notion de droit unique de propriété. Ainsi, un consommateur lambda peut se retrouver en situation d’illégalité en utilisant, transformant ou reproduisant une simple image. Cette tension nourrit ma réflexion artistique.
Je m’approprie souvent des images iconiques ou banales, largement diffusées et visionnées, pour les détourner de leur signification première. À l’aide de logiciels de traitement d’images, je leur insuffle une nouvelle narration, leur offrant une seconde vie. Ce processus questionne notre rapport à l’image et au droit à la réinterprétation.
Une Vision Post-Capitaliste
Bien qu’inscrit dans mon époque, je me place en marge du système, dans une posture qui dépasse les cadres établis. Je revendique mon appartenance à la mouvance PostKa (post-capitaliste), car je considère que l’art doit être autant un vecteur de conscience politique qu’un espace de poésie et de réflexion conceptuelle. Loin d’être un simple divertissement pour une élite mondaine, l’art, selon moi, est une force disruptive et accessible.
Dans cet esprit, j’utilise les murs et autres supports comme un médium libre et infini, pour déployer un talent qui se veut résolument hors normes.
L’Image et le Consentement des Masses
J’explore la puissance évocatrice de l’image et de la vidéo dans la construction du consentement des masses. À travers le numérique — smartphone, ordinateur, vidéo, logiciels de traitement — mais aussi à l’aide d’outils plus traditionnels comme le crayon ou les marqueurs, je cherche à mettre en lumière la plasticité des imaginaires collectifs.
L’autoréduction et le glanage sont au cœur de ma pratique, des actes de résistance créative face à la standardisation et à la marchandisation de l’art. Ces techniques, mêlées à mes réflexions, ouvrent des espaces de liberté où l’image peut être réappropriée, transformée et partagée pour susciter une conscience collective critique.